Le bonheur ça se construit
Ne rien attendre
Ne rien attendre…une maxime bien vite énoncée qui paraît simple et évidente mais qui demande souvent à être réactualisée à notre conscience. Il me semble que c’est réellement une des clés du bonheur que d’être capable de prendre du recul par rapport à nos attentes. Vivre dégagé de tout attachement excessif, tant affectif que matériel.
D’un point de vue affectif, bien des états émotionnels perturbants pourraient être évités si nous étions capables de nous détacher des autres car se détacher ne signifie en aucun cas ne pas aimer. C’est être suffisamment libre pour laisser les autres évoluer à leur guise, sans perturber leur évolution par nos attentes envers eux. Il s’agit donc de se recentrer afin d’être pleinement conscient que notre bonheur ne dépend que de nous. En d’autres termes, se responsabiliser. Le fait d’attendre quoi que ce soit des autres est significatif d’un manque de confiance en notre potentiel personnel d’atteindre le bonheur. Chacun devrait être pleinement persuadé qu’il est le seul artisan de sa vie. Si nous sommes dans l’attente, c’est comme si nous renoncions à nous prendre en charge, c’est déposer dans les mains de l’autre un pouvoir sur notre vie qu’il n’est pas légitime qu’il reçoive. Alors il ne faut pas s’étonner si certains, au caractère dominant, profitent de nous. Comme me disait un de mes amis récemment : « Dans la vie, il y a ceux qui donnent et il y a ceux qui prennent ». Pour éviter de se faire phagocyter par les autres, il est plus judicieux de ne pas leur laisser le pouvoir sur notre vie et donc, de ne rien attendre. C’est une question d’autonomie énergétique, de centrage : savoir ce que l’on veut et aussi ce que l’on ne veut pas.
Il est bien évident que les attentes font souffrir. Si par exemple, j’attends de mon conjoint ou de mes amis, qu’ils me témoignent plus d’intérêt ou d’affection et que les réponses n’arrivent pas, je souffrirais. Dans ce cas, peut-être que j’oublie que chacun a sa vie, ses préoccupations, sa façon bien à lui de témoigner son affection. Peut-être est-il tout simplement peu démonstratif ou que j’interprète mal les signaux car mon état d’esprit n’est pas positif ni objectif, en ce moment ?! Beaucoup de facteurs peuvent entrer en ligne de compte.
La seule chose dont je devrais être intimement persuadée est que cette affection qu’il me manque, je me dois de me la donner à moi-même, afin d’être comblée sur ce plan-là. « Aime ton prochain comme toi-même »…je ne dois donc pas oublier de m’aimer ! Ce n’est pas de l’égoïsme que de m’accorder du temps et de l’attention. Trouver en moi ce qui m’anime, me donne de la joie et nourrir mon âme d’amour pour moi. Ainsi ce vide sera comblé et je pourrais vivre une relation saine avec les autres, être bien plus à leur écoute car dégagée de cette souffrance d’attente illégitime et toxique.
Restons donc convaincus que si nous n’attendons rien, nous ne souffrirons pas !
Quant au domaine matériel, cela participe du même principe. Il est bon de se souvenir que l’argent ne devrait être qu’un moyen et non un but en soi dans la vie. L’attachement excessif aux valeurs matérielles ne peut pas nous combler de bonheur. D’un point de vue spirituel, la valeur essentielle est et sera toujours l’amour. Tout le reste est impermanence et n’a finalement de l’importance que durant le temps si court de notre vie terrestre.
Restons donc centrés sur l’être plutôt que sur l’avoir…